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3 organes peuvent être concernés par le prolapsus

Des patientes ont souhaité partager avec vous leur expérience, leur découverte du POP et leur quotidien...

Vous n'êtes pas seule!

Le POP est une pathologie fréquente qui peut toucher 1 femme sur 2 au cours de la vie.

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Justine 35 ans, Présidente de POP FRANCE

J’ai 35 ans et je suis cadre de bloc opératoire.

À 32 ans, ma vie a pris un tournant inattendu lorsque j'ai été confrontée à un prolapsus après la naissance tant traumatique que traumatisante de mon fils il y a deux ans et demi. Les mois qui ont suivi ont été empreints de souffrance physique et émotionnelle alors que je naviguais à travers un système médical complexe et souvent décourageant.

Cependant, grâce à la persévérance et au soutien d'une équipe de professionnels attentionnées, j'ai eu la joie de donner naissance à mon deuxième enfant il y a sept mois.

Aujourd’hui, j’avance une journée à la fois avec cette pathologie handicapante au quotidien. Répondre positivement à l'appel d'Alexane pour créer cette association a été une évidence pour moi.

Pour donner un sens à mon propre parcours, Pour apporter mon aide à toutes les femmes qui traversent des épreuves similaires à la mienne. Pour travailler en collaboration avec les professionnels de la santé afin de former, informer et sensibiliser sur le POP, dans l'espoir qu'aucune femme ne se retrouve jamais dans le même désarroi où j'ai été il y a deux ans et demi. Mais aussi pour éduquer les plus jeunes qui découvrent souvent leur périnée bien trop tard. Et enfin pour toutes nos grands-mère qui ont souffert en silence et qui sont souvent notre plus grand soutien dans ce combat.

Femmes

Déborah, 33 ans

Je m'appelle Déborah, 33 ans, maman de 2 petits bonhommes, amoureuse de la nature et des sports de montagne, passionnée par mon métier dans l'éducation spécialisée. Je suis une femme qui a vu son corps changer de façon inattendue après avoir mis au monde mes 2 bébés. Après une césarienne pour le bien de mon premier bébé, le second trouvera le chemin naturel. J'ai suivi des conseils dont je ne voulais pas " poussez madame". Dès le lendemain, à 32 ans, je découvre un Prolapsus des Organes Pelviens. La sage-femme de la maternité m'affirme que ce n'est que de la psychose, que c'est impossible à mon âge. Mon conjoint tente donc de me rassurer dans ce sens. Mais le poids est là, je ne peux ni marcher ni porter ou bercer mon nouveau née, ni danser avec mon aîné. Je me sens diminuée, seule et j'ai peur de l'avenir. Je recherche donc des professionnels pour m'aider à trouver des solutions. J'avance doucement et me reconstruit petit à petit avec le soutien de mon conjoint. Et si j'avais su avant ? En tant que sportive, comment me protéger ? En tant que futur maman, comment me préparer ? En étant touchée par le POP, comment vivre mieux ? Je souhaite que chaque femme puisse avoir une réponse à leur question. Je suis  POP France va sensibiliser, prévenir, éduquer, informer, soutenir les femmes et leur entourage. Nous sommes tous concernés par le POP.

Olivia, 42 ans

Je suis atteinte d’un prolapsus (hystérocèle stade 3, cystocèle stade 2 et rectocèle stade 1) suite à mon premier accouchement très compliqué à l’âge de 33 ans (forceps et expression abdominale). Mon post partum a été d’une douleur atroce avec une immense pesanteur pelvienne et cette « boule » que je sentais en permanence. Mais personne ne me prenait au sérieux : le corps médical me rabâchait sans cesse « tout est normal, vous n’avez même pas besoin de rééducation » tout en m’examinant allongée…. Certains de mes proches, même des amies trouvaient que je me plaignais trop « soit heureuse, arrête de te plaindre, tu es maman d’un superbe petit garçon ». Pourtant je ne respirais plus comme avant, j’avais en permanence le souffle coupé comme aspirée par le bas, sauf quand j’étais allongée, je ne pouvais pas restée debout plus d’une heure sans cette impression que « quelquechose allait tomber de mon corps»… Je profite très peu ou douloureusement de mes loisirs et de mes enfants...

Il est temps de soutenir et encourager les femmes atteintes de prolapsus à parler librement sans honte, restaurer leur quotidien et améliorer la prise en charge! Merci POP France, désormais nous ne sommes plus seules!

Armelle, 44 ans

Je viens vous apporter mon témoignage sur le prolapsus, plus couramment appelé par cette vilaine expression" descentes d’organes". J'habite en région Parisienne, mariée et sans enfants.
Je précise pour mon histoire personnelle avec le POP : jamais constipée, ni aucun souci gynécologique ou viscéral antérieur.
En juillet 2019 (pour mes 39 ans" joli cadeau") j’ai enfin décidé de consulter un proctologue, les brûlures anales et saignements devenant trop douloureux au quotidien. Naïve, j’ai passé une année à me dire " crise hémorroïdaire".
Des consultations, j’ai eu le diagnostic d’une descente de rectum et de vessie.
Moi qui passais mon temps à la course à pied et au club d’athlétisme de ma ville, ce fut un choc très très dur à encaisser.
Un sentiment d’injustice et de dégoût de ce prolaps. Et surtout une gêne constante, je me souviendrais toujours de cette douleur " comme une cigarette au niveau anal".
Petit à petit, je me suis isolée et me suis concentrée sur mes soucis, ce qui m’a fait perdre une partie de mes " amies sportives". On m’a reproché mon isolement et mon "manque de communication "...bref peut être un détail, mais ça m’a encore plus attristée. Il était impossible pour moi d’évoquer un prolapsus rectal. 5 ans après je ne l’évoque d’ailleurs jamais à mon entourage ou bien à demi-mots.
Dès juillet j’ai été excellemment prise en charge à l’Hôpital du Diaconesses à Paris.
Au cours du mois d’août, j’ai eu une IRM pelvienne dynamique, une défécographie, une vingtaine de séances chez la kinésithérapeute, une coloscopie.
Puis opération en novembre d’une double promontofixation vessie rectum par un gynécologue et un chirurgien viscéral.  Pour moi il n’y avait pas d’autres alternatives et j’ai apporté toute ma confiance aux chirurgiens du Diaconesses.
Sortie de l’hôpital, j’ai eu mal au ventre exactement 15 jours : grosse sensation de chaleur et de gonflement.
Puis progressivement la douleur abdominale s’est estompée puis a disparu.
J’ai remarché tranquillement et après le 1er janvier je peux dire que j’étais rétablie à 100%.
Je suis partie au Cambodge le 11 janvier (voyage prévu avant découverte de mon POP) : bien sûr je n’ai pas fait le marathon de mes rêves mais le bonheur d’être en forme et entourée d’enfants pour la marche humanitaire m'ont amplement suffi.

Depuis 5 ans, au niveau sportif j’ai abandonné tous les sports à sauts et me suis mise à la Marche Nordique.
Je n’ai plus aucun souci de pertes anales, ni aucunes douleurs.
Certes je ne cours plus mais je ressens une profonde liberté au quotidien.
Je fais attention à ne pas porter de charges lourdes et à ne pas être constipée ce qui n’est pas ma "nature".
Mon opération est une gratitude pour moi. Et je consulte 1 fois par an, pour un checkup mes chirurgiens du Diaconesses, envers qui ,je suis très reconnaissante.

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